
Santa Cruz de Barahona (c’est moi où ils aiment les noms à rallonge ces dominicains ?) n’a été pour nous qu’une halte pour faire la clearance de sortie et le plein de fruits et légumes au marché qui nous avait été recommandé.
Et effectivement quel marché !! Un dédale de rues minuscules au sol douteux, où les étals prennent la place centrale et les clients circulent tant bien que mal. Des étals nous rappelant le marché au Tchad, bien qu’ils fussent ici sur des tables et non uniquement au sol.
Les étals faisaient honneur au ressenti que nous avons de l’agriculture locale : abondante, joyeuse et colorée, goûteuse et variée. Un vrai plaisir des yeux et une manière efficace de remplir la cambuse.
Et toujours ces sourires, ces attentions pour les enfants et cette gentillesse à essayer de comprendre notre espagnol approximatif.
Un vrai régal.
Et du coup dans l’euphorie je me suis retrouvée à acheter des plantes inconnues. Aussi bonnes, paraît-il, en infusion qu’à embaumer la pièce, et tout un stock de tamarin (c’est ma participation du jour à votre culture générale, ne me remerciez pas) pour pas cher mais… complètement pourri ou habité.
Le plaisir des yeux que j’aimerais tant prolonger chez moi…
Je n’ose jamais faire de photos des personnes rencontrées. Ne souhaitant pas être dans la même catégorie que le touriste consommateur peut-être ? Par timidité sûrement?
Et pourtant les photos qui me font chavirer sont souvent des photos vivantes. De nombreuses fois j’aurais aimé revenir avec un ou deux clichés. D’autres encore j’ai tenté de sortir l’appareil mais mon rythme cardiaque s’y est opposé.
Tant pis. Je me souviendrai des couleurs, de leur présence, de leurs sourires et de leur beauté. Ou pas, les souvenirs sont parfois si éphémères. Même si par fierté personnelle et peut-être aussi pour pouvoir vous montrer, j’aurais aimé rapporter quelques « souvenirs ».
Alors devant ces étals et cette ambiance si particulière j’ai osé. Evidemment pour m’aider j’ai acheté plein de légumes avant, la quantité étant proportionnelle à ma difficulté à sortir l’appareil. J’ai fait trois photos et j’ai tout rangé, vite vite, le cœur palpitant. Rien de très travaillé donc ni de vraiment réussi d’ailleurs mais cela a au moins l’intérêt de vous donner une idée du lieu.


